A Belair, la transformation d’un immeuble de bureaux en logements donne un projet unique, innovant et durable
C’est un bâtiment qui a de l’allure, un immeuble cossu datant des «Golden Eighties», qui abritait les bureaux d’une banque privée.
Demain, ce bâtiment de prestige à Belair, dans un des beaux quartiers recherchés de la Ville, sera un immeuble résidentiel aux belles prestations.
Rénové mais transformé, unique mais s’appuyant sur l’existant.
Un beau projet plein de défis pour l’ingénierie statique.
Les premières transformations… ont été de faire de nouvelles opportunités au départ de contraintes...
En 2018, le promoteur Baltisse avait acquis l’immeuble de la rue Brasseur à Luxembourg qu’occupait la Banque Edmond de Rothschild. En 2021, à la fin du bail avec la banque, Baltisse a choisi de se lancer dans la rénovation du bâtiment.
Mais il fallait changer l’affectation de l’immeuble qui, selon le nouveau plan d’aménagement général (PAG), devait être dévolu à du logement collectif.
Il fallait donc transformer et adapter les lieux à une nouvelle vie, sans faire table rase du passé mais en préparant le futur.
S’appuyer sur l’existant
Le bureau Fabeck Architectes a reçu la mission architecturale.
Schroeder & Associés a très vite été impliqué dans le projet, notamment pour son expertise en ingénierie statique et pour son approche de la rénovation-transformation durable.
L’option de base était de ne pas démolir, notamment pour ne pas perdre en surface. Il fallait donc s’appuyer sur l’existant, conserver le gabarit construit et maximiser les surfaces intérieures utiles, préserver au maximum la structure en bon état, réutiliser autant que possible, transformer les façades pour les rendre plus compatibles avec des logements et, globalement, améliorer l’empreinte carbone.
On peut noter que, grâce aux archives bien conservées et entretenues du bureau Schroeder & Associés, les plans de construction d’époque ont pu être retrouvés.
Disposer des plans représente une plus-value non négligeable. D’une part, parce qu’il s'agit de documents très importants pour l'exploitation du bien ou en phase de revente, qui peuvent avoir un impact sur les coûts et les prix.
D’autre part, la connaissance des plans et antécédents a permis de ne pas perturber les locataires en fin de bail avec de fastidieuses campagnes de sondages (poussières, bruits, ...) lors des études de faisabilité dans le cadre de la réaffectation du bâtiment.
Cette méthode «conservatrice» permet de limiter les surprises et les pertes de temps qu'on subit généralement lors des travaux de transformation.
Structure et imagination
Les travaux de curetage ont duré plusieurs mois.
Les sous-sols ont pu être conservés, avec la rampe d’accès aux parkings (laissant 49 emplacements pour 46 unités de logements).
Il a aussi fallu transformer et adapter les lieux aux besoins, et notamment créer une seconde cage d’escaliers, ce qui a nécessité son lot de calculs.
Il a fallu s’adapter aussi. Ainsi, comme la parcelle est encaissée, des surfaces occupables donnaient sous le rez-de-chaussée.
Ne pouvant être affectées à du logement, ces surfaces ont dû être repensées en locaux professionnels, voués aux soins de la personne par exemple.
Même type de défi mais sous le majestueux toit en mansarde.
Ces espaces abriteront des appartements en duplex baignés de lumière.
Notamment parce que la dalle a été déplacée d’environ 15 cm afin d’assurer la hauteur sous plafond...
Structure et imagination encore pour les grandes façades, valorisées grâce à des balcons préfabriqués en béton.
Avec ses espaces verts, sa cour anglaise, ses performances énergétiques et acoustiques optimales, ses pierres de taille et des matériaux de qualité, la résidence disposera d’une grande variété de logements, sur 6 niveaux.
Le projet est pérenne, mariant écologie et standing.
Il montre qu’une bonne collaboration entre toutes les expertises permet de mettre en œuvre des techniques de construction durables et économiquement viables au service d’un patrimoine architectural de qualité et, le cas échéant, du logement, pour un investissement responsable.
Images 3d ©Pixelab
Photos Schroeder & Associés